L'Asse Garde
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 [Santon] Le vent se lève

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Santon
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MessageSujet: [Santon] Le vent se lève   [Santon] Le vent se lève EmptyDim 22 Aoû 2010 - 14:20

- Introduction -
Le soleil se couchait au loin. C'était une belle soirée.
Fifou regardait par la fenêtre de sa hutte. Il vivait les derniers moments au sein du clan.
Fifou n'avait pas l'intention de partir devant tout le monde, il préférait attendre que le nuit s'installe.

Quand on n'entendit plus que les ronflements sillonner le village, Fifou su que c'était le moment. Il laissa ses affaires au pied de son lit, enfila simplement un vieux couvre chef en cuir, des bottes usagées et un long manteau et sorti de sa hutte.
Il marcha en silence le long des allées du village et atteignit la porte. Il déposa simplement une enveloppe cachetée à l'intention des membres du village.

Quelques temps plus tard, du haut d'une colline à quelques lieux du village, Fifou regardait mélancoliquement le sommet des huttes où ses anciens compagnons dormaient paisiblement.
Il se retourna, et marcha, longtemps, bien au delà du grand chêne.
Et il ne revint pas.


- Premier chapitre : La menace Koalak -

Il marcha pendant des jours et des jours. il ne savait pas vraiment où il allait. Il ne savait pas vraiment ce qu'il cherchait. Il traversa des océan, gravit des colline, surmonta des déserts arides, mais aucun des nouveaux paysages qu'il rencontrait ne satisfaisait son envie de poser ses bagages.
Alors il continuait de marcher. Il marchait le jour, sous le soleil frappeur des mondes du sud. Il marchait de nuit, traqué par les loups des sombres bois. Mais il résistait. Et il marchait.

Arriva un temps où il fit escale dans une auberge d'une immense citadelle. Lorsqu'il entra dans cette atmosphère humide et festive, il vit une table parmi toutes les autres, qui ne paraissait pas fêter ce qu'il convient de fêter le soir dans les tavernes. Seulement, Fifou ne voulait pas se mêler des histoires, bonnes ou mauvaises, des étrangers. Il s'installa cependant au comptoir, tout près de la dite table.

- ... et ils arriveront très bientôt, ce n'est plus qu'une question de jours ! dit un homme trapu.
- C'est inévitable, tu le sais bien ! C'est inutile de se lamenter ici ! Nous devrions festoyer comme tous ces gens. De toute façon, leur venue est irrévocable.
- Tu ne te rends pas compte de ce que tu dis Nora, répondit l'homme trapu. Nous devons changer les choses, arrêter ce massacre !
- Arrêter ça ? Nora soupira, puis repris de plus belle : Mais vous ne vous rendez pas compte de cette chose ! Nous ne pouvons pas arrêter ce massacre. Nos pères on essayé, et leurs pères avant eux. Tous ont échoué ! Ton père est mort en essayant Tancredi ! Vous ne voulez pas que vos familles pleurent à votre chevet toute votre vie, si ?

Soudainement, pris d'une pulsion qu'il n'aurait su expliquer, Fifou se retourna, et posa son avant bras brutalement sur la table des quatre hommes:

- On peut toujours régler un problème ! Il faut toujours essayer !

C'est ainsi que Fifou apprit le récit du village de Misse :

Misse était un petit village rural, très très éloigné de la ville, où la plupart des habitants vivaient des récoltes que produisaient les champs régionaux. Le village était apparemment paisible, mais ce n'était justement qu'une apparence. En effet, depuis plus de cent cinquante lunes maintenant, le village était frappé par une terrible malédiction. A chaque lune, des dizaines de silhouettes vêtues de capes noires (qui cachaient leur visage), et chevauchant des dragodindes sombres, attaquaient le village en pleine nuit, et enlevaient, chaque fois, un seul enfant. L'enfant revenait après quelques jours, à pieds. Nul ne savait pourquoi, mais chaque enfant qui revenait, avait été transformé en Koalak. C'est ainsi que les joyeux bambins du village avaient été remplacés par des touffes de poil difformes, qui jouaient aussi bien au boufball qu'à la corde.


- En effet, c'est un problème assez gênant, répondit Fifou, au long récit de Nora et Tancredi.
- Tu comprends donc notre désespoir , dit Tancredi. Nous ne pouvons plus survivre dans cette situation. Arrivés à maturité, les enfants-koalaks fuguent et ne reviennent jamais. Nous ne pouvons plus assurer notre descendance tant que les Koalakeurs font leurs raids sur notre village !
- Je vais essayer de vous aider, dit Fifou. Quand est-ce qu'ils doivent revenir ?
- D'ici 5 jours, dit Tancredi. Et ils vont en prendre un de plus ... Qui sait, ce sera peut-être mon fils cette fois ...
- Ce ne sera personne cette fois, répliqua Fifou. Je vous aiderai à les combattre.
- Ils sont trop nombreux vieil homme. Vous serez fauchés sous la charge de leurs montures.
- Quel que soit leur nombre Tancredi. Quel que soit leur nombre nous les vaincrons, ensembles. Ce sera l'heure des maladresses et du jugement pelletal.
- Vous êtes courageux vieil homme, mais nous doutons de votre victoire. Ce sont des Koalakeurs...
- Et je suis un descendant d'Au-Dinde ... du moins j'étais. Ne vous fiez pas aux apparences, je peux êtres bien plus dangereux qu'une horde d'encapuchonnés sans honneur.


Tancredi semblait perplexe, mais c'est Nora qui prit la parole :

- Aidez nous vieillard !
- Quoi ?! Mais ? ... tu ne sais pas ce que tu dis Nora, tu perds la boule !
- Tais-toi Tancredi ! Nous ne pouvons pas rester sans rien faire ! Cet étranger n'est peut-être pas la solution à nos problèmes ... mais il peut toujours essayer, non ?
- ...
- Tancredi !
- Comment vous appelez-vous vieil homme ?
- Je m'appelle Fifou.
- Et bien Fifou ... notre village est à deux jours de marche d'ici ... vous voulez toujours nous suivre ?


Fifou se leva, et tendit la main à Tancredi.

- Allez mon ami, allons chasser ces encapuchonnés !

~~


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Santon
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MessageSujet: Re: [Santon] Le vent se lève   [Santon] Le vent se lève EmptyDim 22 Aoû 2010 - 14:40

- Deuxième chapitre : Le vagabond de Misse -

Santon était né sous la protection du dieu Enutrof. Le jour de sa naissance, il mesurait vingt deux centimètres et possédait déjà quelques poils au menton. Au cours de sa quatrième année, Santon avait été puni pour avoir creusé un grand trou dans le sol du salon, sous prétexte qu’un trésor aurait été déposé là par son arrière arrière grand-mère (ce qui, après vérification par les autorités parentales, s’était avéré faux). À seize ans, Santon avait été sauvé par son oncle, alors qu’il essayait d’aplatir sa pelle sur la gueule givrante d’un dragoeuf saphir. Il avait déclaré par la suite vouloir utiliser la carapace pour s’en faire un couvre chef. Santon parti de chez lui lorsqu’il eu vingt ans. Il explora les moindres contrées d’Amakna, rencontra beaucoup de guerriers chevronnés, mais finis par se rendre compte que la vie qu’il menait, était trop morne et trop ennuyeuse. Il décida alors, un jour, de s’aventurer bien au-delà des frontières du monde des Douzes. Il traversa mers et déserts, pour un jour arriver dans un petit village du nom de Misse. Il s’installa quelques temps dans ce lieu chaleureux et accueillant, mais fut vite pris de panique lorsqu’un soir, une horde de chevaucheurs de Koalaks, vinrent enlever un enfant, à la vue et devant l’impuissance des tous les villageois. Après ce jour, Santon décida que ce village avait besoin de sa protection. Il décida de rester auprès des villageois, en attendant la prochaine attaque des Koalakeurs.

Le soleil se couchait à l’horizon. Santon était calme, allongé dans un Rouquine cher. Il savait que les Koalakeurs arriveraient le lendemain, à l’aube. Il était arrivé à Misse il y a plusieurs semaines déjà, et avait très vite été adopté par les villageois. Il était frustré de ne pas avoir pu les aider, le jour où un des enfants avait été enlevé. Ce jour là, il s'était seulement caché, pris de panique, au fond du puit principal du village. Lorsque plus aucun bruit ne se faisait entendre, il était sorti, honteux, de sa cachette. Les villageois eux, comprenaient très bien qu'on puisse avoir peur des Koalakeurs. Eux mêmes n'arrivaient pas à leurs tenir tête. Ils n'avaient donc rien à reprocher à ce vieil homme qui avait simplement été pris de panique.

Santon était inquiet : Nora et Tancredi n’étaient pas encore rentrés. Ils étaient partis à la ville il y a maintenant plus d’une semaine. Peut-être avaient-ils fait une mauvaise rencontre. Cela était d’autant plus inquiétant que ces deux hommes avaient été là, chaque fois qu’un enlèvement avait eu lieu. Et cette fois, ils n’auraient pas l’occasion de dire au revoir à l’un d'eux …
Mais c’est alors que Santon vit au loin, trois silhouettes se détacher de la couleur orangée du soleil couchant. Trois personnes rentraient au village. Santon reconnut immédiatement Nora et Tancredi. Une troisième personne les accompagnait, petite et barbue. Lorsqu’ils furent à portée de la terrasse de Santon, Nora cria :

- Santon ! Nous sommes là ! Nous avons étés retardés par des bandits du clan des Roublards, mais notre invité les a loyalement chassés en leurs massacrant la tronche avec sa pelle !

L’homme qui accompagnait Nora et Tancredit leva la tête. C’était un enutrof, comme Santon. Il avait la barbe grise, alors que celle de Santon avait des reflets orangés.

- Enchanté vieil homme ! Quel est votre nom ?
demanda Santon
- Je m’appelle Fifou, enchanté !
- Alors Fifou, que venez vous faire à Misse ?

~~



Dernière édition par Santon le Dim 22 Aoû 2010 - 22:37, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Santon] Le vent se lève   [Santon] Le vent se lève EmptyDim 22 Aoû 2010 - 16:37

- Troisième chapitre : Une nouvelle vie pour les barbus -


Tu ne peux pas rester à Misse mon ami. Cette vie n’est pas faite pour toi …

Le barbu voguait sur une embarcation de fortune. Au loin, le brouillard laissait entrevoir les formes des rivages d’Amakna. Il se souvenait des dernières paroles de son ami d'un jour.

Le vent se lève camarade, tu dois partir maintenant. Tu ne peux pas rester plus longtemps.

Ces paroles sages et remplies de sens, résonnaient dans sa tête. Il ne savait pas vraiment pourquoi il lui avait obéi. Il lui avait simplement raconté son histoire. Et comme un déclic, le barbu avait expliqué à l'autre barbu qu'il ne pouvait pas rester à Misse.

Ce jour là, la veille de l'attaque des Koalakeurs, Santon avait vu arrivé Fifou au village. Ils avaient sympathisé le temps d'une soirée, et après avoir bu quelques bibines, Santon avait raconté son récit à Fifou. Fifou n'avait rien dit de particulier, mais ses yeux reflétaient une lueur qui laissait échapper une joyeuse mélancolie. Il avait gardé le silence quelques minutes, puis avait raconté à son tour son propre récit. Celui d'une vie ardue et riche en rebondissements. Le récit d'un voyage à travers le monde des Douze, que Santon connaissait si bien. Les deux hommes s'étaient rapidement reconnus l'un dans l'autre.

Ils étaient à la croisée des chemins de leur vie. Santon cherchait à dynamiser sa vie, alors que Fifou était à la recherche d'un endroit où finir ses jours tranquillement. Chacun savait qu'il pouvait aider l'autre dans sa recherche de l'épanouissement.

Il existe un clan. Un village pour être précis. J'y ai passé quelques temps dans ma vie, mais des évènements auxquels je ne m'attendais pas m'ont forcé à me retirer.


Fifou avait su être convaincant. Santon n'aurait su dire pourquoi.
Il lui avait parlé d'un clan, un village, une famille.

L'Asse Garde est en péril mon ami. Les descendants d'Au Dinde s'amenuisent, et la survie du village est compromise. Cependant, les derniers représentants du clan ont décidé de garder la foi en Au Dinde, et recherchent assidument d'autres descendants qui ne s'étaient pas encore révélés à ce jour.

- Tu es un descendant d'Au Dinde mon ami. Je ne saurai dire pourquoi. Je le sens en toi c'est tout.
- Tu ne sais pas ce que tu dis vieux fou, je ne suis rien de tout ça ...
- Tu te trompes.
- C'est toi l'Asse Gardien ! Moi je ne suis rien.
- Je fut Asse Gardien, peu de temps, mais assez pour les reconnaître parmi les autres aventuriers.


Il s'était approché de Santon, et sa main sur son épaule, il l'avait regardé dans les yeux.

- Donne un sens à ta vie Santon !


Alors Santon était parti, sans plus attendre. Il n'avait pas attendu le lendemain. Il avait rempli son sac avec toutes ses affaires du temps où il parcourait les terres les plus hostiles.
Santon était parti à pied, vers le port de la grande ville, où il trouverait un bateau luxueux pour rejoindre Amakna. Quelques jours après, dans la taverne où trois personnes avaient discuté quelques jours avant de la survie d'un petit village, Santon apprit avec stupeur que Misse avait été sauvé des Koalakeurs par un vieil inconnu, qui avait jugé les encapuchonnés sans scrupule. Les enfants de Misse avaient retrouvé leur apparence normale, les fugueurs étaient revenus, et avaient réintégré le village après une bonne séance de rasage. Pour finir, le mystérieux sauveur s'était établit dans le village, au même emplacement où Santon avait vécu ses quelques semaines.

- Adieu mon ami, et sois heureux dans ta vie future. Prends garde à Leauqille, car le fils d'Au Dinde a plus d'un tour dans son sac.

La rame qui dirigeait le rafiot de Santon heurta le fond de l'océan. Il leva la tête et aperçu les plages de Cania. À l'est s'élevait la sombre cité de Brakmar, dirigée par Oto Mustam, le serviteur des démons. La rivale de Brakmar était visible au loin à l'ouest, où Amayiro était surement en train de comploter pour la défaite de ses ennemis.

Santon posa le pied sur la terre ferme. Le monde des Douze s'offrait à lui. Une nouvelle vie pour le brave enutrof. Le retour sur ces terres qu'il avait tant traversé.
Il sortit de sa besace, un baton de marche, et se mit en route.

Au bout de quelques jours, il atteignit l'orée de la forêt d'Astrub. Fifou lui avait parlé d'un chêne. Il fallait ensuite prendre à droite, ou à gauche, ou peut être en faire le tour, Santon ne se souvenait pas très bien. Le soir tombait, et il décida de camper en dehors de la ville. Mais au moment où il se préparait à allumer le feu, un baton vient s'éclater sur son crâne. Il s'effondra, mais ne perdit pas connaissance. Il fit cependant comme si.

- Mais t'bête Nunuche ! Faut pô taper avec eul manche, faut taper avec la lame deul hache ! Ah ah ah !
- Hin hin hin !

Les deux voix au dessus de lui ne pouvaient appartenir qu'à des bandits du clan des Roublards.

- Grand frêre ! dit Nunuche, on peut le ligoter hin ?
- Pô la peine ! On va just y piquer son sac ! Ah ah !

Santon ne préférait pas répliquer. Il savait qu'il ne pourrait lutter à main nue, quelle que soit la stupidité de ses adversaires.

Après quelques minutes de fouille intense, les deux frères Roublards prirent congé, laissant Santon sans arme, sans provision. Mais le vieux était positif. Une nouvelle vie s'offrait à lui.
Et c'est pourquoi, deux jours plus tard, après avoir trouvé le chêne, et après en avoir fait trois fois le tour, Santon découvrit le village, qui portait fièrement le blason rouge et noir. Il leva la tête quelques minutes sur ce blason fraichement repeint, puis fixa son regard droit devant, et fit un pas.

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