L'Asse Garde
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 Verte Prune

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Verte Prune
dite Prunette
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Verte Prune


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MessageSujet: Verte Prune   Verte Prune EmptyVen 8 Juin 2007 - 18:38

L'histoire commence au tout début.

Un début classique, au milieu d'un champ.
Non, d'une ville.

Oui, au milieu d'une ville, disons... Bonta.

Bon t'arrives ? Hahane la mère essouflée.

Elle a du mal à marcher, avec son énorme ventre. Le père traine, finit sa bière. C'est qu'il est milicien, et qu'il est payé pour surveiller les dragodindes mal garées. Alors, il peut se payer à boire à la taverne. Une bière après le service, au début. Puis plus. Il boit trop, ce père. Peut-être pour avoir un ventre aussi gros que sa femme. Peut-être pour autre chose. Parce qu'il est fatigué ?
Fatigués ils le sont tous les deux.

La femme parce que son ventre se serre, et lui lance. Parce que ça cogne, en dedans.
L'homme parce que c'est sa nature, surement.

Il n'a pas envie de se lever et de rejoindre sa femme. Les cernes qui lui mangent les joues l'ennuient. Il ne voit plus que ça, et il aimerait les lui arracher.
Elle, elle ne fait plus attention à ces choses. Ca fait longtemps qu'elle ne le regarde plus.

Elle sent que quelque chose se passe.
Elle a peur.
De la sueur lui coule le long des reins.
Elle sort.

Dehors, une petite brise s'essuit contre ses joues creusées.
Elle sent que son enfant arrive,
Trop vite.

Sa respiration se fait plus saccadée pendant que des gémissements s'élèvent de sa bouche entr'ouverte.
Elle pensait que c'était plus facile.

Le visage crispé, déformé par la douleur sourde qui lui croque la chair, elle s'appuie contre un mur, n'importe lequel.

C'est debout, le dos collé à la pierre froide qu'elle accouche, les jambes bien écartées.
Le sang qui lui coule sur les cuisses l'écoeure. Elle sanglote. Veut que ça finisse. Elle déteste déjà cet avorton qui lui a pesé tant de temps, et qui maintenant lui déchire ce qu'il lui reste de sa féminité.
Elle ne supporte plus de sentir cette chose visqueuse qui n'en finit pas de descendre.
Un dernier cri, et avec toute l'energie du désespoir, elle expulse ce corps étranger.
Ses lèvres sont craquelées, sèches. Elle glisse le long du mur, en s'écorchant le dos. Elle se mord les lèvres pour ne pas pleurer.

Elle voudrait partir, laisser ce truc ici, ne plus le voir. Son odeur la dégoute déjà, elle hait ce poupon verdâtre.
Un éclair de lucidité vient lui arracher un petit interêt pour la larve.

Est-elle verte de terre ?
Ou quoi ? Pourquoi est-il si moche ce bébé ?

Elle ne peut pas respirer !

Crie une femme affolée, qui accourt pour donner les premiers soins à la petite fille, en jetant des coups d'oeil furieux à la mère. Celle-ci, heureuse de n'avoir plus rien à songer reste prostrée dans son coin, les yeux dégoulinants de tristesse trop retenue.

J't'mettre une prune si tu restes là !

Hurle de rire un ami du père pendant que la femme secoue la petite fille comme un prunier pour qu'elle respire enfin.

Gardez-la, gardez-la, crie la mère intérieurement à cette femme. Gardez la, prie-t-elle les lèvres closes, pendant que la femme colle le bébé contre son sein.


C'est une petite fille, dit-elle, espérant sans doute éveiller une quelconque fibre maternelle chez la mère. Regardez comme elle tête déjà.

La mère détourne les yeux, préférant ne plus poser son regard sur la chose s'aggripant à son sein.
Elle lui fait mal cette petite bouche avide sucant sa tétine, qui déjà pense à se tarir pour ne plus subir cet assaut douloureux.

Verte Prune, sussure-t-elle, les doigts crispés pour ne pas les lui rentrer dans la chair fripée de ses fesses, que je te hais.

HRP : Soyez gentils, ce n'est pas facile de faire quelque chose de triste en intégrant les supers jeux de mots de Tinitale Blabla
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Verte Prune
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MessageSujet: Re: Verte Prune   Verte Prune EmptyMar 7 Aoû 2007 - 13:16

Les oiseaux chantonnent, mais pas trop fort. Juste de quoi aménager la petite pièce d'une musique agréable, ni envahissante, ni trop en sourdine.
La lumière entre par la seule petite fenêtre de la pièce, mais pas trop fort. Juste de quoi étaler quelques rayons sur les visages épanouis.

Il n'y a pas que la mère et le père, dans cette pièce, il y a aussi l'Enfant. La majuscule s'entend même à l'oral, lorsque les parents, ou leurs amis en parlent.
Ils sont aussi présents ceux là, d'ailleurs. Pas en trop grand nombre, bien sûr, pour ne pas Le perturber. Juste assez pour que la petite fête organisée pour sa naissance soit sympathique, sans être envahissante.
La mère sourit, le visage un peu crispé quand même, et de sa main encore tremblante, elle caresse lentement les cheveux du nouveau né.
Le père les entoure de son bras protecteur, fier comme un coq.
Les discussions ne tournent qu'autour de lui, ce bébé rose qui n'est pas plus beau qu'un autre, mais pourtant bercé de mille compliments.

Dehors Verte Prune attend en se rongeant les ongles. De son front moite commencent à s'écouler quelques gouttes de sueur.
Assise par terre, elle attend que son tour vienne de venir voir le petit frère.

Elle ne se souvient pas de la sienne de naissance, bien sûr, alors que nous en avons eu un petit aperçu, qui nous permet de nous poser la question.
Comment deux enfants nés du même père et de la même mère peuvent-ils être accueillis de manière si différente ?

Est-ce du fait de la promotion du père à un grade plus elevé que son égo s'est trouvé à une telle place qu'il lui a fallu arrêter de boire, perdre du ventre et sortir dans quelques soirées ? Est-ce qu'il pensait, cet imbécile, qu'il n'avait le droit d'être malheureux que parce qu'il était pas dans les hautes sphères de la société Bontanienne ? Et que maintenant qu'il y est, c'est un devoir ce bonheur mielleux, cet amour baveux pour sa femme, et ce deuxième enfant, présentable ?

Est-ce que la mère doit s'entrainer sur un enfant pour réussir le deuxième ? Est-ce qu'elle doit être vraiment déçue, du fond du ventre, pour pouvoir ensuite relever la tête ? Est – ce qu'il faut avoir de belles robes pour aimer un bébé visqueux ?

Est-ce qu'il faut avoir un fils pour savoir ce que c'est qu'être fier, et heureux, d'être parents ?

Est-ce qu'une bonne fée qui n'avait rien à faire ce jour-là a murmuré au dessus du ventre plein de la mère ces mots dont elles ont le secret ?

Est-ce la faute des enfants, tout simplement ?

Mais déjà les amis des parents sortent, en s'extasiant toujours sur le nouvel arrivant,
Alors que les femmes qui n'ont pas encore d'enfants gonflent un peu leur ventre, pour voir,
Que celles qui en ont déjà le rentre, ayant encore l'image de celui de la mère, distendu et flasque,
Pendant que les hommes eux, pères ou non, préfèrent déjà penser à autre chose, en espérant que leur femmes oublient vite et que ce soir au creux de l'oreiller, brillantes d'espoir ou sanglotantes de remords, elles n'en parlent pas, surtout.

Verte Prune, qui déjà à cet âge connait un véritable engouement pour le camouflage dans les fleurs diverses et variées, ne se fait pas voir et entre, lorsque la dernière personne est sortie, sur la pointe des pieds.
Quel tableau !
A-t-il couté cher pour que les parents le tiennent si fort ?
Ca dégouline de bisous la dedans, et elle comprend qu'il doit être vraiment précieux, pour être aimé à ce point, alors qu'il n'a pour l'instant fait qu'hurler et donner des coups de pied.

Elle recule pour se trouver un coin tranquille pour réfléchir.
Le bébé est précieux. Et elle le sent, au plus profond de ses tripes, qu'il lui faut le protéger. Elle ne se doute pas que c'est réellement dans son sang, ce désir de protéger tout ce qui bouge, elle sait simplement pour le moment qu'il lui faudra vraiment faire attention à lui.
Et ses parents ne la détromperont pas.

Plus il grandit, plus il s'expose.
Peut-être les biberons qu'il boit y sont pour quelque chose ?
Au lait pur, sur le conseil d'un alchimiste-nutritionniste, s'ajoute des potions de ghetto raide, de plus en plus abondantes.
Le bébé ne tient donc plus en place, plein de cette énergie absorbée, enchainant les bêtises les unes après les autres.
Le bébé grandit aussi, et son surnom Bibi lui colle ridiculeusement à la peau.
Avec quelques années de moins que sa soeur, déjà il la dépasse.

Toujours plus fiers jour après jour, les parents voient leur bébé grandir, grossir, et courir dans tous les sens. Ils en sont d'autant plus fiers que la première, sur ces points là, n'a pas été vraiment gâtée, voir a été carrément ratée. Plutôt calme, voir amorphe, petite, maigrichonne, pâle, tremblant pour un rien... Et à part s'étirer en longueur, pas de changement en vue.

On ne peut pas nier qu'elle apprend à lancer quelques armures, parfois efficaces, en attendant que Bibi devienne le grand chasseur qu'il sera.
Bientôt, assure l'alchimiste, si l'on continue le traitement.
Il l'assurera quelques temps encore, avant de disparaître lorsque les cheveux de Bibi commenceront à tomber, pendant que tout son corps se ratatinera jusqu'à avoir l'aspect d'un vieux pruneau desséché.
Il fallut, pour que cette transformation se fasse, si peu de temps que les seins de Verte Prune eurent juste le temps de pointer un peu, que son frère avait déjà l'allure d'un vieillard.

Mais on ne fait pas le deuil d'un enfant idéal-isé- si vite.
C'est si vrai que même après que les poils de bouftou – royal s'il vous plait – ne purent plus faire illusion à la place de la pilosité de plus en plus rare de l'enfant, tout le monde continuât de le traiter en super chasseur. Et lui le premier.

Il arrivait parfois à voler quelque proies afin de permettre à tous de continuer à croire en sa force, et tout le monde en était reconnaissant. Ainsi, pas de questions à poser, ou de réponses à donner.

Verte Prune le comprit plus tard, lorsqu'elle eut dû quitter la maison et qu'elle apprit, pour continuer de vivre correctement – on ne survit pas avec des racines de pissenlits, fussent-ils diaboliques -, le métier d'alchimiste.
Elle apprit, pas au tout début, mais quand son professeur eut suffisamment confiance en elle pour lui dévoiler de plus importantes recettes, comment la potion de ghetto raide était faite.

Peut-être certains de vous sont-ils alchimistes et devinent déjà.
Pour les autres... Je n'aurais besoin de vous livrer qu'un ingrédient pour que vous compreniez.

Une autre potion, celle qui donne ce léger goût de Maitre Bolet, bien qu'il n'en faille pas pour que la préparation réussisse, entre en jeu.
Une autre potion qui est souvent utilisée pour les oublis de métier.
La potion de vieillesse.

Vous espériez peut-être que je vous livrerais l'intégralité des astuces pour fabriquer cette potion que vous avez peut-être déjà testé, ou que vous souhaiteriez testé afin de pouvoir séduire Mamie Mougeot, mais les secrets des artisans... se doivent d'être gardés.

Quant à nos deux frères et soeurs, bien que Verte Prune ait quitté le nid familial, ou plutôt le nid de roses démoniaques plantées devant la maison – très chic – et qu'elle ait intégré une guilde de gens qu'elle espère pouvoir protéger autant qu'elle a protégé son petit frère, elle continue de chasser avec lui, de temps en temps.
Ou pour lui ?

HRP : Sera peut-être modifié suivant l'avis de celui à qui est le perso. Ah ? On demande avant normalement ? ???
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