(Vu que j'ai posté le début du BG d'Ehlanna pour rejoindre les mercenaires, hop, c/c pour ici \o/)
Du haut de ses 25 printemps, Ehlanna avait toujours été une pandalette dans la plus pure tradition. La bibine coulait à flot dans sa vie depuis ses premiers braillements à Terrdala, « la bibine premier âge est conseillée pour devenir une pandalette grande et forte » disait Gran’Ma.
Concernant ses parents, pas grand-chose à dire : le père était un forgeur de bouclier et voyageait souvent de village en village pour vendre ses créations, la mère était brasseuse et fournissait abondamment le village. Bref, des parents tout ce qu’il y a de plus classique si on prend en compte le fait qu’ils soient des pandawas, bien évidemment.
Gran’Ma, la mère du père d’Ehlanna, est la personne qui a le plus influencé les choix de notre pandalette. Bien entendu, comme dit précédemment, l’amour de la bibine était important, ajouté à cela les parties de rigolade, où on balance quelqu’un contre un mur et on voit comment la « victime » (en général consentante) réagit en se relevant. Des yeux profanes y verraient là la dégénérescence d’une race mais il n’en est rien. Comme Gran’Ma l’a enseigné à Ehlanna, tout doit être fait pour la gloire de la Déesse.
Forte de cet enseignement, Ehlanna hésita longtemps entre la prêtrise et l’aventure hors des murs de Terrdala. Mais si elle choisissait de partir, ce serait pour aller où ? Brakmar ? Bonta ? Elle a toujours connu son village sous le joug de l’une ou l’autre des grandes cités, chacune promettait monts et merveilles aux pandawas, mais aucune ne les respectait, s’imposant par la force, massacrant les gardes. Tous venaient arracher sans ménagement les quelques pandouilles que les terres de Terrdala permettaient de faire pousser, et repartaient comme des voleurs.
Non, décidemment, jamais elle ne rejoindrait l’une ou l’autre faction, et n’étant jamais sortie des terres bénies par la Déesse, Allister, Amakna ou autre ne signifiait rien pour elle.
Ainsi, elle suivit donc la voie de la prêtrise. On peut même dire qu’elle devint une fervente adepte, grognant sur ceux qui refusaient de prendre leur bibine horaire. Après tout, ne dit on pas que la Déesse ne dessoulait jamais ? Que les lacs de Pandala avaient été formés par les vomis de la Déesse ? Tout Pandawa se devait d’être à Son image, il ne pouvait en être autrement !
C’est lors d’une cérémonie religieuse, qu’un sobre appelerait « beuverie éhontée » qu’Ehlanna fût le plus proche de l’image de la Déesse. Tout ce dont elle pouvait se souvenir, c’est qu’elle avait fini la nuit dans les bras d’un garde, un ami d’enfance. Quelques mois plus tard, elle mit au monde un petit pandawa, Nelat, la lumière de sa vie, et son existence même allait prendre une nouvelle tournure.
Quelques années plus tard, alors que des Brakmariens attaquaient, pour la énième fois, Terrdala, Nelat profita de l’ouverture des portes pour aller se promener dans Pandala. Sa mère, folle d’inquiétude, le chercha partout. Elle le retrouva, plié de rire (comme cela lui arrive très souvent) au zaap de Pandala, la porte qui menait quiconque le désirait vers les terres des sobres. Elle eût la possibilité de discuter avec pas mal de monde, et pas seulement des bontariens et des brakmariens, et découvrit, ainsi, tout un monde qu’elle ignorait, ou avait préféré ignorer. Elle apprit, entre autre, que certains pandawas ne vivaient plus dans leur village d’origine, et vit, là, la main de la Déesse : elle devait s’occuper de la beuverie de ces pandawas !
Ni une ni deux, Nelat sous le bras, elle fit ses bagages, promettant à ses parents et à Gran’Ma de bien faire attention, oui elle donnerait des nouvelles, oui promis elle passera souvent à Terrdala. Elle allait enfin lier ce qu’elle avait toujours voulu : la prêtrise et l’aventure (et si cela pouvait lui apporter pleins d’argent ça serait nickel !)
