LE MAL DU PAYSVoilà déjà quelques temps que Myllyn était revenue de son long et fantastique voyage au-delà des contrées d’Amakna. Il ne se passait pas un seul instant sans que ses pensées soient plongées au cœur des aventures qu’elle avait pu y vivre. Depuis son retour, elle passait la majeure partie de son temps assise sur un quai au port d’Amstredam, les pieds baignant dans l’eau fraîche et les yeux rivés bien au-delà de l’horizon. Malgré le fait que cet endroit eut toujours été celui où elle préférait se trouver, son regard semblait vide et totalement absent. Sans doute était-ce cela qu’on appelait le « mal du pays ».
À la maison, elle avait trouvé sur la table, une lettre signée de la main de son Papy adoré. Fardoche avait apparemment trouvé l’amour – lui qui s’était promis de ne jamais se contenter d’une seule, alors que les « zolies » femmes abondaient- et avait décidé de plier bagages pour suivre sa toute belle. Il lui léguait sa maison Brâkmarienne et le contenu de son coffre. La jeune cornue avait posé la missive en poussant un long et profond soupire. Le vide s’était agrandi un peu plus…
Ayant un urgent besoin de se changer les idées, elle avait enfin décidé de se rendre au village. Personne… pas même un bouftou ne broutait les hautes herbes. Toujours ce vide… S’arrêtant devant le babillard, l’Osamodette lut en diagonale les notes laissées par ses amis. Visiblement, beaucoup avait profité de la saison chaude pour prendre quelques vacances. Après tout, elle pouvait que les comprendre, elle qui s’était exilée pendant plus d’un mois. N’empêche que la cornue avait un grand besoin de se retrouver en compagnie de gens qu’elle appréciait. Les cornes baissées et d’un pas lent, elle regagna sa demeure à Bonta.
Elle avait la tête dans son coffre lorsqu’Il s’était pointé juste derrière elle. Ne sachant pas trop ce qu’elle y cherchait, elle l’avait refermé lentement en retenant un nouveau soupire. Et elle Le vit… juste là… devant elle. Toujours aussi séduisant avec sa fourrure rose et soyeuse, mais elle avait été incapable de se jeter dans ses bras tant la surprise l’avait paralysée. Les yeux dans les yeux, ils s’étaient regardés un long moment, conservant toujours cette distance gênante pour deux êtres partageant la même alliance au doigt. Prenant son courage à deux cornes, car oui, cela lui avait demandé du courage d’avancer d’un tout petit pas, ils s’étaient échangé un baiser, léger et timide. Avaient-ils osé une étreinte ? Myllyn ne s’en souvenait plus, trop accaparée par ce vide qui l’envahissait. L’aimait-elle encore ? Comme jamais elle n’avait aimé et continuerait de le faire jusqu’à ce que son Dieu la rappelle à Lui.
L’ambiance avait été lourd… pesant… et très inconfortable. Les retrouvailles de ces amants aurait dû être joyeuses, remplies de douceur, de baiser répétés et de chaleur. Seule cette gêne inexplicable s’était installée entre eux. Tout bêtement, Myllyn lui avait expédié maladroitement qu’elle devait absolument rencontrer son Dopeul, lui expliquant qu’elle avait un urgent besoin de sa sagesse et son tendre Chaton, de répondre qu’Il comprenait. Qu’avait-il compris au juste ? Cette question demeurerait certainement sans réponse, car ce fut la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés face à face.
Sortant de sa maison, elle s’était dirigée, non pas vers son temple, mais bien vers son endroit de prédilection, la mer. Après de nombreuses heures à réfléchir, elle avait enfin réussi à tirer une conclusion à cet immense vide qui la submergeait. Il lui fallait repartir… pour ne plus jamais revenir. De toute évidence, quelque chose d’indéfinissable l’avait transformé et avait éteint les étincelles qui brillaient d’ordinaire dans son regard, laissant place à une brume constante qui volait autour d’elle depuis son arrivée à Amakna. Même Chatoune lui avait dit un soir qu’elle n’était pas drôle. Ces mots, aussi futiles furent-ils, avaient longtemps résonné entre ses cornes, parce que quelqu’un s’était aperçu que quelque chose n’allait pas. Le vide…
Dans les jours qui suivirent, Myllyn entreprit de faire la distribution de ses biens, prétextant que c’était de simples cadeaux et évitant à tout prix les questions embarrassantes. Elle ne se sentait pas prête à officialiser son départ et n’avait surtout pas envie de s’expliquer en long et en large. Lâcheté ? Pas exactement. En fait, la jeune Osa tenait surtout à ce que ses amis conservent d’elle une meilleure image qu’une mine défaite au regard sombre, ce qui vous en conviendrez, n’était pas la Myllyn que les gens avaient connu.
Toujours est-il, que sa minette adorée, Ikken, avait hérité d’une grande partie de son troupeau de dragodindes, lui faisant promettre de les bisouter à tous les soirs. De plus, Myllyn avait rempli le sac de la minette d’une quantité appréciable de jolies runes. Là où elle s’en allait, la forgemagerie était une science inconnue de tous.
La douce Chatoune quant à elle, avait reçu de magnifiques poissons exotiques que seuls les pêcheurs doués savaient faire sauter dans leur panier. De plus, elle s’était fait ensevelir sous une montagne de cuir en vu d’exercer ses papattes au métier de cordonnerie.
La future mariée de l’Assegarde, Talminette, hérita de la maison brâkmarienne que Fardoche avait légué à sa petite protégée. Certes, la maison était étroite et légèrement crasseuse, mais elle constituerait certainement un nid « douillet » aux nouveaux tourtereaux.
Le jeune sacrieur du clan, Drewry, se vit offrir quelques parchemins, soigneusement confectionnés par les menues mains de Myllyn, ainsi qu’une jolie monture turquoise ayant atteint pleinement sa maturité.
Finalement, Tartiul, ayant un urgent besoin d’argent en vu d’acquérir, selon lui, le plus joli martal, reçut une besace remplie de kamas.
Bien sûr, Myllyn avait tôt fait de remplir les coffres de la guilde en ressources diverses. Par ailleurs, les nombreux déplacements de ses coffres de maisons vers ceux du clan, l’avait épuisé. Elle s’était dit que sans doute, les bûcherons, les alchimistes, les boulangers, les poissonniers et les mineurs du village pourraient ainsi jouir d’un moment de répit. De toutes façon, plus aucune de ces potions ou ressources ne lui serviraient à l’avenir.
Une seule chose n’avait pas encore été distribuée… sa fortune, estimée à plusieurs millions de kamas. Le montant exact avait été gardé jalousement. Elle avait réfléchi longuement sur la façon de la disposée. À quoi bon de garder tous ces kamas qui dormiraient à la banque. Elle avait donc décidé de les partager. Cependant, elle attendrait au dernier moment pour distribuer les enveloppes. Se douteront-ils que ces enveloppes seront en fait les adieux de la cornue ?
[HRP] Ouff… il y a de ces rp qui ne sont pas faciles à rédiger, mais qui sont nécessaires pour conclure une merveilleuse saga. Comme vous l’avez certainement compris, j’ai pris la décision d’arrêter définitivement Dofus, jeu auquel j’ai eu le plaisir et le privilège de partager avec vous.
Si vous avez bien suivi les différents posts ou message hrp dans le canal de la guilde, ma vie a, depuis quelques mois, pris un virage gigantesque. Mon fiancé, Rioviel, et moi, avons acheté récemment une nouvelle maison. Plein de projets de rénovations sont en cours de réalisation. Et comme vous le savez, j’accoucherai en novembre du plus joli des garçons de la terre
. Inutile de vous dire que nous avons largement de quoi s’occuper. À cela, s’ajoute un mariage à l’automne 2010. Le temps me manque pour m’investir dans un jeu qui requiert selon moi, beaucoup de temps. Je ne vous cacherai pas également, que ma motivation allait en déclinant depuis quelques temps déjà. Sans doute avais-je la tête ailleurs
J’ai réellement passé du bon temps en votre compagnie, en espérant que ce fut réciproque. N’hésitez pas à venir me coucouter sur msn ! Je viendrai à l’occasion sur le forum, mais certainement pas de façon assidue. Il me reste encore une vingtaine de jours à mon abonnement. Je viendrai à l’occasion, voir si ma « fortune » a évolué pour vous remettre un maximum de kamas. Si d’aventure vous aviez besoin de quelconques ressources, faites-le moi savoir. Aussi bien vous en faire profiter. Les seules choses que je garde sont les habits de Myllyn et sa maison de Bonta, au cas ou… *sifflote*.
Je vous embrasse tous autant que vous êtes et je souhaite une longue vie à l’Assegarde !
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